Au sud de Clermont-Ferrand, tout près des volcans d’Auvergne et de sa chaîne des puys récemment classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, Montpeyroux a, par son climat et son architecture l’âme déjà méridionale.
Montpeyroux, village médiéval sur la Méridienne
Sur l’autoroute A75, reliant Clermont-Ferrand à Montpellier au fil de paysages aussi exceptionnels que variés, Montpeyroux offre l’un des tous premiers points d’intérêt au départ de la capitale auvergnate. Depuis cet axe routier majeur, la bien-nommée « Méridienne », l’harmonieuse silhouette du village, enroulé au pied de son donjon, incite le visiteur à s’arrêter pour une incursion au Moyen Âge ! A cette époque, l’A75 se nommait « voie Régordane » et Montpeyroux avait pour illustres seigneurs Catherine de Médicis puis Marguerite de Valois, descendantes de la puissante famille de la Tour d’Auvergne. Le village reste caractéristique de l’organisation d’une cité médiévale de la région. De son système de défense ne subsistent que la magnifique porte fortifiée du XIVème siècle surmontée d’une horloge et l’imposante tour autrefois située au cœur de la forteresse. S’élevant sur trois étages, sa plateforme crénelée permettait de surveiller aussi bien les risques d’attaques que ceux liés aux incendies ou aux crues de l’Allier tout proche. Accessible au visiteur, l’édifice offre une vue plongeante sur les toits du village et un point de vue unique sur la chaîne des puys, le massif du Sancy et les monts du Cantal.
De pierre et de vigne
Le charme et le caractère de Montpeyroux tiennent dans cette pierre blonde omniprésente qui accroche la lumière et donne au village des airs de Sud. Ça n’est pas un hasard si le village tire son nom du latin mons petrosus, « mont pierreux ». L’arkose, cette pierre claire de la famille des grès, a longtemps fait de Montpeyroux un village de tailleurs de pierre et orne toujours certaines églises romanes majeures de la région. Elle offre au village une belle unité architecturale que l’on découvre – non sans se perdre ! – dans le dédale des ruelles fleuries. Ici, linteaux sculptés et volets colorés sur les façades massives, là passages voûtés et jardins en terrasses flattent le regard. C’est encore l’architecture – et quelques noms de rue – qui donnent des indices sur une autre facette de Montpeyroux : celle de village viticole. Avec leur escalier extérieur, les maisons vigneronnes témoignent de cette vocation passée, interrompue par la crise du phylloxera et la Première Guerre Mondiale. Depuis une vingtaine d’années, des vignes ont été replantées et l’activité retrouve un nouveau souffle à travers les productions d’un vigneron en AOP Côtes d’Auvergne et l’organisation annuelle d’un Salon des Vins Bio.