Lavoûte-Chilhac (Haute-Loire), l'un des Plus Beaux Villages de France

Au sud de l’Auvergne, dans une boucle de l’Allier, Lavoûte-Chilhac est l’étape idéale des amateurs de patrimoine et de nature.

Lavoûte-Chilhac, le méandre de l’esprit.

Lavoûte-Chilhac tient son nom du latin volta, la "boucle", une référence au parcours sinueux de l’Allier dans lequel le village s’est enserré, que l’on retrouve d’ailleurs dans les premières mentions des lieux. Le 14 septembre 1025, Odilon de Mercœur, 5^ème Abbé de Cluny dont l’ordre rayonne dans tout l'Occident chrétien à partir du XIe siècle, signe en effet la charte de fondation du prieuré "Sainte-Croix de La Volte". C'est donc autour de ce prieuré Clunisien que le village va se développer, en s'adaptant aux exigences du site, constitué d'un cirque rocheux et de la rivière Allier formant une boucle presque parfaite et un isthme étroit. Aujourd'hui, il ne reste rien de l'ancien prieuré fondé par Odilon de Mercoeur, modifié à plusieurs reprises jusqu’à la révolution. La plus grande partie des bâtiments visibles date de la fin du XVIIIème siècle. Ils s'insèrent dans les fortifications de la fin du Moyen Âge et sont disposés autour de l'église prieurale Sainte Croix du XV^ème siècle.

Village nature dans les Gorges de l’Allier

A Lavoûte-Chilhac, la nature dicte ses droits ! C’est ainsi que le village s’est totalement adapté au caractère tumultueux de l’Allier qui traverse en gorges sauvages cette région du Sud de l’Auvergne. Il s’organise ainsi en deux quartiers. Celui des Barrys, où se trouve le prieuré, est le plus ancien du village et se caractérise par ses traboules qui permettaient aux habitants de rejoindre la rivière ou de se rendre rapidement d’une rue à l’autre. Sur la rive opposée, adossées à la roche, s’alignent des maisons du XIXème siècle dont la hauteur impressionnante des façades laisse augurer des mouvements impétueux de l’Allier. Un pont médiéval en forme de dos-d’âne relie les deux quartiers. Avec ses quatre arches de dimensions différentes solidement ancrées sur des bancs rocheux, il est le seul ouvrage situé sur l’Allier à avoir résisté aux terribles crues aux fils des siècles. Parfois hostile mais le plus souvent généreux, l’environnement naturel de Lavoûte-Chilhac est propice à de nombreuses activités sportives ou de découverte.

Le bouche à oreille

Le 8 juillet 1496, deux fillettes jouent à casser des galets au bord de l’Allier lorsque l’une d’elle découvre, dans l’un des cailloux cassés, une image de Notre-Dame tenant son enfant sur le bras gauche qui fait penser aussitôt à la Vierge. Les religieux bénédictins du Prieuré de Lavoûte-Chilhac voient dans cette image une bénédiction divine et la conservent dans l’église. Des guérisons miraculeuses sont attribuées à la petite statuette que l’on vient en nombre contempler depuis les paroisses environnantes. Son culte est même autorisé sous le nom de "Notre-Dame-Trouvée" et, depuis, un pèlerinage lui est consacré chaque premier dimanche de juillet. La pierre est quant à elle toujours conservée au sein de l’église Sainte-Croix, dans le reliquaire en argent que les bénédictins avaient fait expressément concevoir à l’époque.