Au cœur du Parc Naturel Régional du Queyras, à 2 042 mètres d’altitude, Saint-Véran est la plus haute commune habitée d’Europe.
Saint-Véran, village de haute montagne
Perché à 2 042 mètres d’altitude, Saint-Véran a choisi pour signature « le village où les coqs picorent les étoiles », se désignant comme la plus haute commune habitée d’Europe. Une distinction véridique si l’on prend comme point de repère l'observatoire astronomique de Châteaurenard (2 936 mètres ) ! Le village a conservé son organisation en quartiers, typique des villages de montagne qui possédaient tous leur four à pain (trois subsistent aujourd’hui), leur fontaine et leurs croix de missions érigées en hommage aux missionnaires venus évangéliser ce territoire reculé. L’habitat exprime aussi l’adaptation nécessaire à la vie en haute altitude. Le rez-de-chaussée, construit en murs de schiste très épais est surmonté d’une sorte d’auvent fait de troncs de mélèze empilés et croisés aux angles, appelé « fuste » et servant autrefois à abriter le fourrage. Attenant à ce premier espace, le « caset », tout en pierre et plus petit, abritait sous le même toit famille et bêtes.
Traditions et grands espaces en Queyras
A Saint-Véran, la nature est souveraine et propice à une multitude d’activités de plein air. L’été, le Parc naturel régional du Queyras constitue un formidable terrain de jeu pour les adeptes de la randonnée, la découverte de la faune et de la flore locales ou encore la pêche. L’hiver, Saint-Véran se transforme en station de ski convivale et familiale avec, en prime, un niveau d’ensoleillement exceptionnel. Bien que l’activité touristique ait peu à peu pris le pas sur l’agriculture, Saint-Véran a su conserver un caractère rural, où les traditions n’ont pas été sacrifiées. Les sculpteurs sur bois réalisent encore la traditionnelle rosace qui orne les meubles queyrassins, tandis que le coutelier perpétue le savoir-faire du « Haut Alpin ». Saint-Véran, qui possède toujours une église et un temple, perpétue également quelques fêtes religieuses traditionnelles. Autre particularité : les cadrans solaires de l’époque Renaissance décorés de motifs champêtres et accompagnés de devises sur la destinée humaine…